Pour certains, l’automne c’est le fin de l’été et des vacances, pour d’autres c’est la rentrée des classes, pour d’autres encore, ce sont les jours qui raccourcissent et c’est bientôt l’hiver….
Aux Rêveries Gasconnes, l’automne c’est la plein saison des confitures : cassis, groseilles, mirabelles, prunes d’ente, coings, elles embaument toute la maison à tour de rôle.
Tous ces fruits, je les ai cueillis dans le jardin, au fil de leur période de maturité et certains, comme les cassis et les groseilles, qui murissent en juin, je les ai d’abord congelés car je ne me sentais vraiment pas le courage de faire des confitures au mois de juin, en pleine chaleur et je préfère attendre des jours où la chaleur apportée par la grosse bassine à confitures sera la bienvenue.
Je viens de terminer la confection de toutes ces confitures par celle des coings, dont la maturité est la plus tardive (début novembre).
Vous pourrez ainsi les déguster avec vos enfants sur de délicieuses tranches du pain bio que j’achète à la petite épicerie du village voisin de Castelnau-Barbarens, lors d’un prochain séjour aux Rêveries Gasconnes.
Dans ce blog, je vous fais partager, pour le plaisir des yeux avant celui du palais, la confection de ces confitures fabriquées uniquement à partir des fruits du jardin, tout en vous rassurant : je n’emploie aucun produit phytosanitaire. La lutte contre les parasites se fait à l’aide de pièges à phéromones et pour certains fruits, je les enveloppe dans des sacs à fruits. Quant aux maladies cryptogamiques, elles attaquent un certain nombre de fruits mais, tant pis, il en reste encore beaucoup de bons à manger !
LES CASSIS ET LES GROSEILLES
Je commence par un très mauvais exemple : cette année, j’ai bien réalisé des gelées de cassis et de groseilles comme tous les ans mais j’ai également fabriqué mon péché mignon : la CREME DE CASSIS.
Suivez-moi dans réalisation de ce nectar qui vous accompagnera dans la confection de délicieux Kirs à l’heure de l’apéritif sur la terrasse ombragée lors de votre prochain séjour.
Ma recette :
pour 1 kg de cassis, j’ai compté :
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1 poignée de feuilles de cassis
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1 litre de bon vin rouge (j’utilise du Bordeaux)
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800g de sucre
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1 verre d’alcool de fruits
Après avoir bien écrasé les graines de cassis, je les ai mises à macérer avec les feuilles dans le vin rouge pendant 6 jours au frais en remuant de temps en temps (ça sent trop bon!).
Au bout des 6 jours, j’ai filtré le jus et l’ai chauffé après avoir ajouté le sucre, jusqu’à la première ébullition. Une fois refroidi, j’y ai ajouté le verre (bien plein, le verre!) d’alcool de fruits.
J’ai rempli un grand bocal (j’ai utilisé 3 kg de cassis!) de cette préparation qui va rester ainsi tout l’hiver au frais et, au printemps, je la mettrai en bouteilles afin que vous puissiez en profiter l’été prochain !!!!!
LES MIRABELLES ET LES PRUNES D’ENTE
Ces fruits arrivent à maturité en même temps, à la fin du mois d’août, et les vacanciers présents à ce moment-là sont les bienvenus pour m’accompagner dans la réalisation de ces confitures qu’ils seront heureux de pouvoir ramener chez eux.
Avec les prunes d’ente, je réalise une confiture qui, parfaitement cuite, évoque le parfum et le goût des pruneaux d’Agen. Rien d’étonnant à cela puisque les pruneaux sont confectionnés avec des prunes d’ente dont le terroir de prédilection est le Lot-et-Garonne voisin.
Hélas, mon prunier d’ente, cet été, a manifesté des signes de très grosse fatigue et il n’a pas du tout aimé les grosses chaleurs. J’ai bien peur que, l’année prochaine, je ne sois obligée de lui faire mes adieux.
Pour sa dernière année, j’ai réalisé une marmelade inédite avec pour moitié mirabelles et pour moitié prunes d’ente :
MARMELADE DE MIRABELLES ET PRUNES D’ENTE AU GINGEMBRE ET A L’AMANDE
Ma recette :
Pour 1 kg de fruits, soit 500g de prunes d’ente et 500g de mirabelles, j’ai utilisé :
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250g de sucre
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1 cuillerée à café d’extrait d’amandes amères
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1 cm de racine de gingembre râpé
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le jus d’un citron
Après avoir nettoyé et dénoyauté les prunes, je les ai coupées en morceaux et mis dans une bassine. J’ai rajouté le sucre et le jus de citron et j’ai laissé ce mélange macérer toute une nuit.
Le lendemain, j’ai rajouté l’extrait d’amande et le gingembre râpé. J’ai versé ce mélange dans ma bassine à confitures et, une fois à ébullition, j’ai laissé cuire au moins une demi-heure en vérifiant la prises puis j’ai mis en pot.
Compte tenu de la présence de l’extrait d’amandes (qu’on ne relève pratiquement pas) mais surtout du gingembre (dont la présence est notable), cette marmelade n’est malheureusement guère prisée des enfants !
LES CONSERVES DE TOMATES DU JARDIN
En septembre, les journées sont encore très chaudes aux Rêveries Gasconnes et les pieds de tomates donnent un maximum de fruits.
Impossible de tous les consommer alors, pour changer des tomates confites et de la sauce tomate, cette année, après avoir regardé avec effroi un reportage sur l’industrie de la sauce tomate et des tomates en boites, j’ai préféré faire mes propres conserves de pulpe de tomates. Elles serviront pendant l’hiver à réaliser tous les plats dont elles sont un ingrédient indispensable. Et en plus, elles sont faciles et rapides à réaliser.
Ma recette :
Je choisis des tomates à la chair relativement ferme, ma préférence va aux Andines Cornues. Je ne rajoute ni sel ni poivre ni autre condiment car je préfère les incorporer lors de leur utilisation dans le plat de destination. Après avoir pelé et épépiné mes tomates, je les range donc nature dans des bocaux que je mets ensuite à stériliser. Et voilà, le tour est joué !
LES COINGS
Ma confiture préférée !!!!!!!!!! Cela change des gelées de coings qui parfois ont la fâcheuse manie de couler un peu. Et cette année, j’ai essayé une variante que m’a conseillée une amie : à la vanille, j’ai rajouté des épices (en quantité très modérée!) : de la badiane, de la cannelle et du gingembre en poudre). J’étais dubitative mais c’est une véritable tuerie ! J’essaierai d’en garder pour vous pour l’été prochain, mais cela va être très, très dur !!
Pour réaliser cette confiture, j’utilise les fruits de mon cognassier du Portugal qui sont moins gros que ceux du Géant de Vranja mais nettement plus parfumés.
CONFITURE DE COINGS A LA VANILLE ET CONFITURE DE COINGS AUX EPICES
Ma recette :
Comme il y a beaucoup de déchets lors de la préparation des coings, les quantités d’ingrédients à prévoir sont calculées uniquement en fonction du poids net des fruits, une fois pelés et débarrassés de leur cœur et des parties dures .
Pour 1 kg net de coings, je vais donc utiliser :
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750 g de sucre
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½ jus de citron
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1 gousse de vanille coupée en deux
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1 étoile de badiane
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1 bâton de cannelle
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1 cuillère à café de gingembre en poudre
Après avoir pelé les coings, je les coupe en quatre, j’enlève le cœur et les parties dures puis je tranche les quartiers en lamelles d’environ 5 mm d’épaisseur.
Dans ma bassine à confitures, je mets les fruits et rajoute de l’eau qui doit à peine les recouvrir puis je porte à ébullition et laisse cuire environ 30 mn jusqu’à ce que les coings soient devenus bien tendres.
Je transvase le tout dans un grand récipient et j’ajoute le sucre, le jus de citron et la vanille.
Pour la réalisation de la confiture de coings aux épices, je rajoute alors la badiane, la cannelle et le gingembre.
Je couvre ensuite ce récipient et vais laisser reposer le mélange au frais jusqu’au lendemain. Je vais alors le reverser dans ma bassine à confitures et le faire cuire en remuant régulièrement jusqu’à ce qu’une goutte de confiture fige sur une assiette.
Après m’avoir accompagnée dans l’utilisation de tous les produits que dame Nature nous offre au jardin, je n’ai qu’un seul souhait : vous en faire partager la dégustation lors d’un séjour aux Rêveries Gasconnes.
Préparez vos papilles pour l’été prochain !!!!!!!!!!!